Mes 4 vérités
 
 
Aujourd'hui, quatre choses incontournables dans ma vie,
quatre idées qui me hantent chaque jour qui passe...
 
 
Avant le 5 juillet 1998, j’étais en bonne santé 
  
Je voyais un médecin deux fois par an en moyenne.

Je travaillais depuis plus de 4 ans sans avoir jamais eu un seul jour d’arrêt de travail.

J’avais une audition parfaite (un audiogramme, passé 2 ans plus tôt
dans le cadre de la médecine du travail plus tôt, le prouve).

Je n’avais pas d'ORL. 

Je n'avais pas de psychiatre.

Je n’avais jamais fait de dépression.

Je n’avais jamais pris d’anxiolytiques, d’antidépresseurs ou de somnifères. 

 

 
 
Le concert auquel j'ai assisté m’a handicapé car aucune mesure 
n’avait été prise pour assurer la sécurité auditive des spectateurs
 
C’est le directeur de la salle de spectacle lui-même qui me la révélé très calmement 
lors d’une rencontre voulue par moi ! 

Ainsi, le matériel de sonorisation était loué. 

Le technicien du son à la console (personne réglant le volume sonore pendant le concert) 
était Anglais ou Américain : il ne connaissait ni le matériel ni la salle ;
ses références et compétences étaient inconnues des organisateurs du concert (la salle).

Malgré cela, ce technicien était seul à la console !

Aucune instruction écrite ou orale ne lui avait été donnée
concernant le volume sonore à ne pas dépasser !

De toutes façons, il ne disposait d'aucun instrument pour mesurer la puissance sonore !
(Remarque : un sonomètre professionnel coûte seulement 2000 F).

Enfin, aucun dispositif électronique ne limitait la puissance sonore automatiquement
afin de ne pas mettre en danger l'audition des spectateurs !

De fait, le volume sonore pendant le concert n’était limité
que par la seule volonté d'un technicien et la puissance maximale de la sono !!!

 


 
Je ne pourrais pas reprendre une activité professionnelle 
avant de retrouver un minimum d’autonomie dans ma vie quotidienne
 
Comment envisager que je puisse à nouveau travailler tant que des gestes aussi simples
que prendre une douche, utiliser des couverts, fermer portes et portières,
marcher dans la rue, lire une revue, participer à une réunion de plus de trois personnes
ou encore téléphoner, me seront douloureux.

De même, comment travailler quand on ne dort pas la nuit 
et qu'on ne peut pas se concentrer le jour à cause des sifflements ?

 


 
 
Je ne pourrai retrouver un semblant de dignité, et en particulier le sentiment d’être un citoyen à part entière, qu’après avoir obtenu la reconnaissance et la réparation de l'acte ignoble qui m'a handicapé.
 
   
 
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